Login

Agnès Pannier-Runacher opposée à la réintroduction des néonicotinoïdes

Au micro de Sud Radio, le mercredi 27 novembre 2024, la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher s'est dite personnellement opposée à la réintroduction des néonicotinoïdes en France.

La ministre de la Transition écologique a fait savoir son opposition « à titre personnel » à la réintroduction des néonicotinoïdes en France, demandée par plusieurs syndicats agricoles.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, s’est dite le mercredi 27 novembre 2024 opposée « à titre personnel » à une réintroduction des néonicotinoïdes, une famille d’insecticides nocifs pour les pollinisateurs, réclamée par plusieurs syndicats agricoles.

La réautorisation en France de néonicotinoïdes qui restent autorisés dans l’Union européenne, comme l’acétamipride, est aussi défendue dans une proposition de loi contre les « entraves » à la production agricole, un texte porté par les sénateurs Laurent Duplomb (LR) et Franck Menonville (centriste) qui doit être examiné à la chambre haute du Parlement le 17 décembre prochain.

Divergences de positions

« Le gouvernement n’a pas pris position sur cette proposition de loi », a signalé la ministre de la Transition écologique au micro de Sud Radio mercredi. « Moi, à titre personnel, je suis contre la réintroduction des néonicotinoïdes », a-t-elle fait valoir, soulignant que l’acétamipride est « soupçonné d’avoir eu un effet de perturbateur endocrinien », « d’être un neurotoxique du développement » et « peut se retrouver dans l’eau potable par infiltration ».

« Donc c’est évidemment un sujet de santé qui n’est pas à prendre à la légère », a insisté la ministre de la Transition écologique. Elle a reconnu avoir une position opposée à celle de la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard. « C’est à ça que servent un gouvernement et un arbitrage interministériel, c’est d’avoir une position finale », a-t-elle ajouté.

En France, l’utilisation des néonicotinoïdes a été interdite par une loi de 2016. Après la récolte désastreuse de 2020, les betteraviers avaient bénéficié de dérogations en France pour l’utilisation de semences enrobées de néonicotinoïdes.

Ces semences enrobées ont toutefois été totalement interdites à la fin de 2022 par une décision de justice européenne vécue comme « un coup de massue » par les producteurs, qui estiment n’avoir pas d’alternative efficace pour lutter contre un puceron vert vecteur de la jaunisse de la betterave sucrière.

En conséquence, ils réclament des dérogations sur d’autres types d’insecticides, en particulier l’acétamipride, interdit en France mais autorisé dans d’autres pays européens comme l’Allemagne.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement